Goliath, une histoire de lobby
Un film d’actualité
Avec l’agence Cartel, j’ai été invitée à découvrir le film “Goliath” de Fréderic Tellier.
Synopsis :
France, professeure de sport le jour, ouvrière la nuit, milite activement contre l’usage des pesticides. Patrick, obscur et solitaire avocat parisien, est spécialiste en droit environnemental. Mathias, lobbyiste brillant et homme pressé, défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie. Suite à l’acte radical d’une anonyme, ces trois destins, qui n’auraient jamais dû se croiser, vont se bousculer, s’entrechoquer et s’embraser.
Encore un film sur l’écologie ?
Avec Don’t look up sur Netflix…
Ce début d’année, beaucoup de films agitent la toile et le monde de la culture autour des questions de l’écologie. Pour certain.es, c’est trop – il s’agirait presque d’un lobbying inversé des “écolos” pour d’autres, une sonnette d’alarme tirée par le monde du 7ème Art.
Lorsque nous voyons le titre, nous pensons tout de suite à David contre Goliath. David, étant ces “anonymes”, hommes, femmes, enfants, victimes du système et du lobbying phytosanitaire. De l’autre, Goliath, ce géant, tout puissant qui contrôle et terrorise.
Dans ce film, nous croisons le destin des différents niveaux du système :
- les anonymes : et surtout ceux qui vivent la réalité au premier rang,
- les éclaireurs : avocats, journalistes, militants, etc. bref, tous ces métiers et individus qui veulent rendre visible ce qui nous est pas accessible de prime abord.
- les influenceurs : ces organisations qui créent différents sons de cloche, qui peuvent manipuler…Bref, qui essaient de faire valoir des intérêts quoiqu’il en coûte.
- les décideurs : qui peuvent ou pas choisir d’écouter les autres niveaux en fonction d’intérêts ou confort parfois, plus ou moins, personnels.
Goliath est un film engagé sur le monde de l’agrochimie, des pesticides et des lobbies, à Bruxelles.
Goliath, le film : pourquoi aller le voir ?
Je vais vous donner plusieurs raisons pour aller voir Goliath !
La première est que le casting est brillant et que le film nous tient en haleine ! C’est bien écrit, audible, compréhensible pour le plus grand nombre. En effet, ces sujets sont souvent opaques et là, nous plongeons réellement dedans.
La deuxième est que dès lors que le sujet de l’écologie, de la planète, de l’impact de la chimie sur nos sociétés, organismes, etc. attisent votre curiosité, vous serez servi.es. Fréderic Tellier s’est inspiré de faits réels pour penser sa réalisation.
La troisième est un appel tant aux citoyen.nes que aux dirigeants de passer à l’action. Cela fait des années que nous entendons de plus en plus de catastrophes, qu’elles soient sanitaires, métérologiques, humaines, etc. Ce film se veut être un coup de pied en plus dans la fourmilière pour dire qu’il est temps. Trop de dommages, trop de souffrances…Un autre monde est possible.
A titre personnel, j’ai beaucoup aimé le film. J’ai adoré détesté Pierre Niney, qui est un acteur que j’adore, dans Goliath. Ce film est un mélange de “Dark Waters”, long métrage de Mark Ruffalo, sur le scandale du Teflon aux États-Unis et de “Au nom de la Terre” avec Guillaume Canet, qui parle de la (dure) réalité des agriculteurs. Ces films sont des réalisations basés sur des faits réels, appuyés par des sources scientifiques qui veulent éveiller les consciences et surtout pousser à l’action – et ce, même par le “plus petit” des pas.
Alors, oui, allons nous confronter à l’inconfortable. Osons regarder là où ce n’est pas “joli, joli” mais c’est seulement par ce biais-là que nous pouvons prendre nos responsabilités et avancer.
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