Caresser : l’art à cultiver pour plus de plaisir

Je fais souvent le parallèle avec l’univers de la danse mais parce qu’il vient nous donner un élément de compréhension très fort sur cet aspect tactile. Aujourd’hui, nous nous touchons tout le temps entre homme et femme : une bise, deux bises, une tape dans le dos, bras dessus bras dessous…C’est très bien mais nous en perdons l’essence du tactile – parce qu’à une époque, le seul endroit où les femmes et les hommes pouvaient se toucher était la piste de danse. C’est pour cela que ces moments condensaient beaucoup d’excitation, d’envie d’y aller – on le voit dans de nombreux films comment ce toucher est accentué – dans Orgueil & Préjugés, Bridgerton, Dirty Dancing, et cie. Le contact plus intime de la danse rend ce moment chargé et nous suspend au corps de l’autre – ce d’autant plus que c’était en public.

Aujourd’hui, comme nous nous touchons tout le temps et à toutes les sauces, nous n’arrivons plus vraiment à distinguer un toucher amical d’un toucher plus sensuel…Parfois même, nous avons peur d’engager un toucher plus sensuel parce que nous ne savons pas comment il va être accueilli. Je pense surtout que nous avons perdu des repères et un certain cadre qui permettait au toucher de vraiment créer un début de connexion intime et charnelle avec l’autre.

Non pas que je veux retourner deux siècles en arrière mais je pense que ça vaut le coup de s’interroger sur nos manières de se toucher et d’observer la maladresse et parfois, la brutalité que nous pouvons véhiculer dans nos manières de nous rencontrer tactilement – parce que c’est aussi le cas sur la piste de danse. Le nombre d’hommes qui tirent les bras, qui mettent trop de force crée une tension alors que le but de la danse était de partager un moment unique où l’homme nous guide complètement et que nous n’avons plus besoin de penser : juste être présente, se laisser porter et danser.

Comme je le disais en introduction, nous sommes d’autant plus aujourd’hui où tout va vite et il faut marquer les esprits de ce date (pour potentiellement qu’il/elle nous rappelle), nous en venons à passer outre les caresses.

Je parle d’un art de la caresse car pour moi, c’est vraiment un univers et une pratique sensuelle et érotique à explorer et cultiver qui permet d’amener l’autre dans son propre écrin érotique. C’est une invitation qui dit « viens, je vais te montrer comment le corps (ton corps) est honoré chez moi ». C’est beau, c’est riche et surtout, cela crée du lien. La caresse est aussi vecteur de nombreuses sensations grâce à l’organe peau, qui moi, me fascine. Chaque centimètre carré de notre peau a un potentiel érogène, peut complétement nous faire perdre la tête face aux sensations, frissons, vibrations qu’elle peut ressentir.

Alors, pour commencer à cultiver cet art de la caresse :

• • prend ton temps : rien ne presse et plus la caresse a le temps, plus le corps peut transmettre l’information à la tête qu’il est en train de se passer quelque chose.
  • vas-y crescendo : commence d’abord par les zones non sexuelles afin de préparer et d’ouvrir le corps de l’autre à recevoir tout le potentiel sensuel de la caresse.
  • communique : valorise le plaisir que tu prends à explorer le corps de l’autre et pour la personne qui reçoit, soit également généreux-se dans l’expression de ce que tu ressens ou comment tu aimerais varier les plaisirs autour de telle ou telle caresse.
  • choisis des zones à explorer : le corps est vaste, joue au jeu d’explorer une zone du corps à la fois et fais-en la cartographie. Qu’est-ce qui fait plus réagir l’autre ? Quel toucher est plus apprécié qu’un autre ? Etc.
  • Pour plus de conseils, regarde ma vidéo YouTube sur l’art de la caresse.

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